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 Nouvelle sans nom.

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AuteurMessage
Sachiko

Chef de Guilde
Prophète des Vocaloid
✄ Psycopathe aux ciseaux

Sachiko


Féminin Age : -198
Classe : Zerk
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Date d'inscription : 01/01/2015

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MessageSujet: Nouvelle sans nom.   Nouvelle sans nom. EmptyJeu 8 Jan - 21:38

Dans les rues sombres et tranquilles de la petite bourgade qu’est Rosalia, une ombre se faufile entre les maisons, sautant de toit en toit, se fondant dans le décor sombre du paysage, entre les aiguilles de pins et dans la fumée des cheminées. Elle suit sa proie, une silhouette minuscule vue de l’endroit où elle se trouve.  Seul se distingue dans la pénombre sa chevelure châtain qui tombe jusque dans le bas de son dos.  L’individu qui la suit ne semble avoir aucun mal à la distinguer. Car ce n’est pas une personne normale, loin de là. C’est un prédateur, en pleine traque.

 Une jeune fille déambulait dans les dédalles de la ville sans se presser, le cartable à l’épaule, en route pour se rendre à cet endroit si redouté et craint des jeunes qu’est le collège. Il était encore tôt, la collégienne était plus qu’en avance et en profitait pour flâner dans  ce village qui bien qu’il abrita son école, elle connaissait très peu.  Elle savait qu’une de ses amies vivait dans les parages mais son sens de l’orientation étant à désirer, elle n’était aucunement capable de trouver le chemin qui mènerait à sa maison. Elle se contentait donc de continuer à marcher, de poser un pied devant l’autre, d’admirer les bâtiments qui s’offrait à sa vue et de dévorer des yeux les rares magasins de viennoiserie qu’elle croisait de temps à autre, ne songeant pas une seule seconde à l’éventualité qu’elle puisse se perdre. Son ventre gargouillait furieusement, lui rappelant par la même qu’elle n’avait pas pris le temps de déjeuner dans sa hâte de quitté le domicile, de fuir loin des hurlements de son père et des sarcasmes ininterrompues de sa petite sœur. Elle fourre les mains dans ses poches qu’elle fouille pendant de longues minutes, espérant trouver une pièce ou quoi que ce soit qui puisse la contenter. Elle n’y trouve cependant que des élastiques, des mouchoirs, des chewing-gums donnés par une amie, et un papier couvert de Kanjis et signes japonais en tout genre. Cette trouvaille la laisse songeuse. Elle se doute bien que c’est Haru qui a griffonnée tous ces signes, mais leur signification lui échappe. Elle se demande aussi d’où vient cette obsession pour le Japon, le pays du soleil levant. Leurs culture est, parait-il, d’un extrême raffinement. De son côté, elle ne peut s’empêcher d’être dubitative. Un profond soupir s’échappe d’entre ses lèvres. Rien dans toutes ces cochonneries ne pourrait la repaitre, à moins qu’elle ne s’abaisse à manger du papier. Elle pourrait surement demander à Haruka ou Kurara une fois qu’elle sera au collège. Elle relève la manche qui voile son poignet et regarde sa montre. Huit heures moins vingt. Il est temps de rebrousser chemin. Elle lève la tête et fait quelques pas en regardant le ciel, toujours un peu dans les nuages. Il lui faut quelques secondes pour se rendre compte qu’elle n’a aucune idée d’où elle est, d’où elle va, ni même d’où elle est passée pour arriver jusqu’ici. Elle est perdue dans les limbes de la ville. Les ruelles sombres et les gens qui les arpentent lui semblent soudainement moins sympathiques qu’il n’y a quelques secondes auparavant. Elle court presque maintenant, damnant son sac d’être si lourd et si encombrant. Elle jette des regards méfiant aux hommes qui l’entourent, s’écarte craintivement sur le chemin des femmes d’affaires qui la dépasse sans un regard, sacoche à la main, des mèches de cheveux s’échappant de leurs chignons.Elle repense avec nostalgie à l’été, cette période de l’année ou le soleil nous illumine de ses paresseux rayons dès quatre heures du matin, chasse l’obscurité et réchauffe le cœur de ceux naguère perdus dans les ténèbres. L’hiver le cœur de l’astre se glace, congelé par le vent polaire, sa lumière chaleureuse se fait glaciale et cruelle et ne nous éclaire qu’après huit heures, laissant en pâture les rues et les ruelles à la nuit austère. C’est là que se cachent violeurs et criminels en tout genre, et, elle en est sûre, ils sont en train de l’épier en ce moment même, guettant un faux pas de sa part, prêts à lui sauter dessus tels des animaux en chaleurs. Elle frisonne, continue son chemin dans la demi-obscurité, se noyant dans une foule de gens la poussant de droite à gauche, la faisant reculer puis la propulsant en avant. Prise de vertige elle se décide de continuer son chemin par des passages plus étroits, et de ce fait plus sombre encore. Les muscles tendus à se rompre, les sens aux aguets, elle scrute minutieusement chaque allées avant de s’y engager. Aux bouts de plusieurs minutes, des heures peut-être même, à tourner en rond, elle commence à se décourager. Retrouvera-t-elle seulement un jour la douceur réconfortante de son lit bien chaud ? Mourrait-t-elle donc ainsi dans le froid ? Elle ne pouvait s’y résoudre. Elle sort le papier couvert d’Hiraganas et de Kanjis, comme si il pouvait lui donner une indication. En la regardant attentivement elle y trouve une inscription griffonné avec l’alphabet français, du « romaji » comme dirait Haru. «  Migi ». Ce qui veut dire droite. //// Dans son délire naissant, la jeune fille s’imagine que son amie avait laissé cette indication dans le cas où elle se perdrait. Ne tenant pas compte de l’absurdité de son hypothèse, elle prend la prochaine ruelle à sa droite. Celle-ci est plus sombre que les précédentes, un vent glacial y souffle et très vite la collégienne se met à grelotter. Rendu courageuse – ou stupide – par le faible espoir de retrouver son chemin, elle continue sa marche, s’enfonçant de plus en plus dans les ténèbres épaisses. Elle continue longtemps ainsi, tâtonnant comme une aveugle pour ne pas trébucher sur les détritus qui jonche le sol.
 Un cri retentit soudain dans la nuit. La jeune fille se fige, surprise par toute la souffrance qu’elle pouvait discerner dans ce cri. Une lumière faible et vacillante éclairait le bout de la rue, d’où émanait des bruits de succion.  L’idiote, au lieu de rebrousser chemin se mit à courir vers la lumière, curieuse de l’origine de ces hurlements. Le spectacle qu’elle découvrit lui donna la nausée. Tout d’abord le sang. Du sang, du sang, tellement de sang... ! Sur les murs, le sol, des particules flottant dans l’air et venant agresser ses narines. Des mers de sang, des flaques qui s’agglutinent aux pieds d’un cadavre encore chaud. Le corps lui et couvert de coupures plus ou moins profonde ; surtout au niveau de la tête qui est clouée au mur. Tous ses doigts son coupés et sont en train de se noyer dans le liquide rouge qui continue de goûter au sol, semblable à des céréales nageant dans du lait. Mort par hémorragie. Torture horrible suivit d’une longue agonie. Des hauts le cœur s’emparèrent de la jeune fille, son corps se mit à trembler et ses jambes, refusant de coopérer plus longtemps cédèrent, la faisant tomber au sol. Des morceaux de son diner de la veille rejoignit l’océan pourpre tendis qu’elle vomissait à grand bruit. Elle ne voulait qu’une chose en cet instant : se réveiller dans son lit et réaliser que tout cela n’était qu’un rêve. Des bruit de pas suivit d’un grognement inhumain résonnèrent dans son dos. La peur au ventre, tremblant d’appréhension, la jeune fille se retourna lentement. Le soulagement brilla dans ses prunelles quand elle eu reconnut son amie, Haruka. Seulement, quelque chose n’allait pas. Ses yeux étaient d’un rouge sombre et pénétrant. C’est la première chose qu’elle remarqua : ses yeux. Mais il y avait plus voyant encore, et plus horrible. Elle n’était pas humaine. Ou ne l’était plus tout du moins. Des oreilles de renard sortaient de son crâne ; l’une était encore couverte de fourrure noire, l’autre dénuée même de chair, ne restait plus la que l’os. De son dos dépassait une sorte de branche noir, des lambeaux de peau en pendait, ainsi que de petite pierre en forme de losange multicolore. Enfin son sourire : un petit rictus amusé qui laissait entrevoir des crocs blancs et pointus. Elle n’était maintenant plus qu’un animal. La créature s’avança lentement vers sa proie, avec la grâce et la rapidité qui caractérisait les grands félins. Avant que la bête n’ait pu lui sauter à la gorge, la jeune fille s’évanouit.

 Quand elle se réveilla la collégienne était toujours dans la ruelle. Ses poignets et ses chevilles lui faisaient mal, et tentant de les bouger elle se rendit compte qu’elle était attachée. Un rire résonna près d’elle. La peur l’étreignit et elle se mit à appeler à l’aide.
« - Cela ne sert à rien. Personne ne viendra te chercher. Tu vas mourir ici, exactement comme la fille qui tu as vu tout à l’heure. »
Le bourreau se remit à rire, jubilant déjà à l’idée de toutes les délicieuses tortures qu’elle allait infliger à sa proie. Elle tourna lentement autour de celle-ci, faisant volter des ciseaux entre ses doigts habiles. Elle s’arrêta quelque instant, et avec un petit cri enthousiaste, enfonça son arme dans l’œil droit de la prisonnière. Du sang sortait à grand bouillon, éclaboussant les vêtements de la victime et de sa tortionnaire.  Des hurlements s’échappaient de la bouche de la malheureuse qui subissait cette atrocité, suppliant son amie d’arrêter tout ceci. Satisfaite des supplications de la collégienne, la prédatrice ôta ses ciseaux de l’orifice avant de l’y replonger sauvagement, répétant les mêmes gestes encore et encore. L’œil ne ressemblait maintenant plus qu’à une soupe visqueuse, des morceaux blancs flottaient dans le liquide rouge qui occupait  la cavité oculaire. S’étant lassé de ce petit jeu, la bête décida de passer à l’étape supérieure. Elle lui scia tous les doigts. Les supplications de la blessée se firent de plus en plus faibles, jusqu’à ce qu’on n’entende plus que des gémissements. Le sang frais peignait les murs, la langue rose du bourreau absorbait avec joie le précieux liquide resté sur ses ustensiles de torture. Et enfin le grand final arriva. Avec une vivacité consternante, Haru enfonça ses ciseaux un peu en dessous de la poitrine de sa victime dans un éclat de rire. Celle-ci ne pu retenir ses cris et ses pleures.
« - Courage, c’est bientôt finit. Même si le pire reste à venir... »
Et sur ces mots, elle l’éventra de haut en bas. Curieusement, la proie était encore en vie. Mais plus aucuns sons ne sortaient de sa bouche, seulement des torrents de sang. La prédatrice s’amusa pendant un moment avec les entrailles de sa victime, et c’est pendant ces jeux sombres que l’esprit de la malheureuse pu enfin reposer en paix. Quand elle eu finit, la bête abandonna là le corps, retrouvant son déguisement de simple humaine. Elle continue aujourd’hui encore à arpenter les rues, à la recherche d’une proie.
Le corps ne fut pas retrouvé. Les vicaires de la ville l’avaient avalé, cachant à tout jamais les méfaits du  loup déguisé en agneau.
By Haru'
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